Habitat collectif / 72 logements
Cette opération de réhabilitation fait suite à l’étude urbaine qui a mis en avant les différents dysfonctionnements qui nuisent à la qualité de vie des habitants et les solutions à apporter :
– Nécessité de fermer les passages traversant sous immeubles. Ils sont des lieux de rassemblement qui nuisent à la sécurité et à la tranquillité des locataires
– Clarification de l’adressage : aujourd’hui il n’existe pas de halls dignes de ce nom. Les habitants empruntent les passages couverts pour accéder directement aux cages d’escalier.
– Mise en place d’une « résidentialisation » afin de créer une hiérarchie claire entre le domaine public et les espaces privés, et de créer des locaux OM extérieurs pour permettre la collecte directement depuis la voie publique.
– Remédier aux pathologies des bâtiments vieillissants qui présentent une image peu valorisante et en profiter pour apporter une amélioration de la performance énergétique.
Notre projet propose de retrouver l’image originelle de la résidence, à savoir l’enveloppe blanche d’un volume simple. Depuis la rue de la Procession, zone en relation plus ou moins directe avec le château, l’édifice retrouvera une image neutre, sans mouvement arbitraire ni ornementations.
A leur conception d’origine, les passages traversants permettaient d’accéder d’un point à un autre de la résidence sans contourner ces édifices de grandes longueurs. Ils répondaient à un usage et à un idéal de cité qui ne correspond plus aujourd’hui à ce qu’attendent les habitants du quartier. Petit à petit des grillages ont été mis en place et ne permettent plus cette libre circulation. D’autre part la faible hauteur sous plafond qui règne dans ces passages et la topographie du site limitent les vues traversantes et offrent une impression d’écrasement qui participe au sentiment d’insécurité des utilisateurs. D’autre part cette conception de fluidité avec ces percées est contradictoire avec l’idée de résidentialisation et de fermeture qu’a mis en avant l’étude urbaine.
En parallèle, pour répondre à la nécessité de créer des halls pour améliorer l’adressage de chaque cage d’escalier, il semble opportun de fermer les passages traversant pour y loger ces nouveaux espaces ainsi que des locaux d’activités (halls 2/4/6/8) et des logements totalement adaptés pour les personnes à mobilité réduite.
Afin de clarifier la nature des espaces extérieurs situés en pied d’immeuble, la résidentialisation propose d’aménager une épaisseur en premier plan du bâtiment où seraient disposés jardins privés dédiés à la jouissance exclusive des appartements qui s’y adressent, locaux de stockage des ordures ménagères et SAS des halls d’entrée. La matérialisation de ces nouveaux espaces implique la mise en œuvre de clôtures. Celles-ci ne doivent pas se présenter sous la forme d’un simple grillage mais comme un élément architectural avec une véritable épaisseur qui permet d’intégrer SAS et locaux OM.
Dans le but de ne pas dénaturer l’architecture simple des bâtiments existant, nous proposons la mise en œuvre d’un élément architectural complètement différent qui se détacherait en premier plan de la construction d’origine. La mise en œuvre de briques émaillées blanches et de couleur viendra en contraste de l’enduit blanc de l’ensemble de logements. Cette nouvelle épaisseur prendra corps en avant de la résidence et par un jeu de mouvement viendra tantôt s’accoler à la construction en remontant le long de la cage d’escalier pour y constituer la façade, tantôt à quelques mètres pour délimiter les jardins privatifs.
